Une seule corée ?

Le 27 avril 2018, après 65 ans de "guerre", Kim Jong-Un (dirigeant de la Corée du Nord) et Moon Jae-In (dirigeant de la Corée du Sud) se sont rencontrés au village de Panmunjom, situé à la bordure de la démarcation nord-sud.

Kim Jong-Un dit qu'après avoir franchi la démarcation il a été "submergé par l'émotion".

Ce sommet historique entre les deux pays rivaux, s'est déroulé sur une journée et a été rempli de signes de paix.

• la poignée de main historique à la ligne de démarcation et les allées et venues des deux présidents dans les pays respectifs
• l'écriture d'un mot sur le livre d'or dans la Maison de la Paix de la part Kim Jong-Un : "histoire nouvelle, commence  maintenant."
• les jetées de terre par les deux présidents, sous un arbre symbole de leur séparation, 65 ans
• la signature de la Déclaration de Panmunjom qui promet : la dénucléarisation de la péninsule coréenne et qu' " il n'y aura plus de guerre sur le péninsule coréenne"

Les deux présidents coréens se sont aussi promis de "cesser complétement tous les actes hostiles " telle que la propagande à l'aide de haut-parleurs ou de tracts, acceptent de mettre fin à la guerre 1950-1953 et pensent conclure un traité de paix vers la fin de l'année.

La dénucléarisation

La promesse formelle faite par le chef suprême, Kim Jong-Un, est de fermer, d'ici le la fin du mois, le site d'essai nucléaire basé à Puggye-ri. Ce site en question, est desservi par un vaste système de tunnels, de nombreuses galeries en cul-de-sac (pour éviter que les produits radioactifs ne fuitent) qui contiennent une grande quantité d'armes nucléaires.

Certains médias chinois et américains pensent que la fermeture du site n'a pas grande utilité car il serait, a priori, inactif et inutilisé à cause des dégâts provoqués par les essais. En 2011, six essais nucléaires ont été réalisés sur le site de Punggye-ri et ont très souvent amenés à de violents séismes, le plus fort  a été de 6.3 sur l'échelle de Richter, toutefois le dirigeant nord-coréen dément la non-utilisation du site. Le porte parole de la présidence nord-coréenne, indique que : " Le leader nord-coréen, Kim Jong-Un, a dit qu'il fermerait en mai un site de test nucléaire et qu'il inviterait experts et journalistes américains et sud-coréens à Pyongyang, par souci de transparence. "

Des avis divergents

Tout le monde avait les yeux braqués sur l'ouverture de ce dirigeant, ce dictateur qui tient son pays isolé du reste du monde, qui opprime son peuple avec l'omniprésence de la propagande et les innombrables règles et protocoles à suivre, qui terrorise ses habitants avec les abominables camps de concentration, ... Tout le monde avait les yeux rivés sur cette soudaine ouverture après 65 ans et les oreilles toutes ouies avec la promesse de paix permanente et de fermeture. Le secrétaire américain, Mike Pompeo, comme beaucoup d'autres, voit dans cet événement une " vraie opportunité " pour le progrès et dit qu'il a" très bon espoir ". Cependant, certaines personnes ne voient pas la " vraie opportunité " qu'offre le dirigeant nord-coréen. En effet, auparavant deux autres sommets nord-coréens ont promis la dénucléarisation de certains sites mais sans actions. L'historien français, Benjamin Hautecouture, argumente : "Les annonces de dénucléarisation, de fermetures de sites n'ont jamais été suivies de faits", il ajoute : "On se demande à quoi correspondent le engagements du petit-fils de Kim aujourd'hui". Les habitants de l'île sud-coréenne ( Yeonpyong), pensent que le rapprochement est seulement superficiel et que tout peut arriver avec la Corée du Nord. Il est nécessaire d'ajouter qu'il s'agit uniquement de la fermeture d'un seul site de test nucléaire et non pas le fermeture du programme nucléaire, qui compte 21 sites nucléaires actifs.