Extrémiste de droite, Jair Bolsonaro, dirige à présent le Brésil depuis le 1er janvier 2019 comme favori du Parti Social-Libéral. Connu pour les violences de ces gangs sur la population, les marchés illégaux (comme la drogue) et sa descente aux enfers en 2010, le Brésil est devenu une terre d'insécurité, de menaces permanentes et de populations pauvres. Alors, est-ce-que la politique virulente et très critiquée de Jair Bolsonaro va réussir à donner un souffle nouveau au Brésil ?
l'extrême droite et Jair Bolsonaro
Sources images : AutresBrésils, Socialisme Libertaire
Aujourd’hui président du Brésil, Jair Bolsonaro né le 21 mars 1955 à Sao Paulo, a commencé sa carrière en tant que militaire puis capitaine dans l’armée. Après de nombreuses années au sein de l’armée, il décide de se reconvertir dans le domaine politique et devient pendant 24 ans (de 1990 à 2014) député fédéral à Rio de Janeiro avec le soutien du Parti Démocrate Chrétien. Par ces propos jugés discriminatoires, misogynes, racistes, homophobes et son admiration pour la dictature militaire (1964-1985), il a été considéré, par ses opposants, comme partisan de l’extrême droite.
Au cours du temps de nombreux partis fascistes et anticommunistes ont vu le jour au Brésil fondant, la droite brésilienne de nos jours. On peut compter :
| EXTRÊME DROITE | DROITE | CENTRE-DROIT |
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Parti Social-Libéral (1994) |
Parti Social-Libéral (1994) |
Partie de la République (2006) |
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Parti rénovateur travailliste brésilien (1997) |
Parti rénovateur travailliste brésilien (1997) |
Parti Républicain Brésilien (2005) |
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Parti Républicain Brésilien (2005) |
Parti Travailliste Brésilien (1945) |
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Parti Social-Chrétien (1985) |
Patriote (2011) |
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Démocrates (2007) |
Son programme
Jair Bolsonaro a mené durant la campagne présidentielle un discours enjôleur qui a su faire pencher la balance de son côté et persuader les plus hostiles à ses propos discriminatoires. Effectivement, son programme s'appuie sur les cordes sensibles (la sécurité, l'économie, l'éducation) qui ont fait peu à peu couler le Brésil dans une instabilité nationale persistante. Grâce à ses nouveaux projets innovateurs et ses réformes radicales, Jair Bolsonaro promet un nouveau Brésil : sans dette, sans bandits, sans illettrés, sans chômage, sans homosexuels et sans noirs !
Comme l'affirme son slogan : "Le Brésil au-dessous de tout, Dieu au-dessous de tous" !
Une insécurité partagée
D'après le Nouvel Observateur, 60 000 homicides frappent le Brésil chaque année.
Chaque jour dans les rues, les gangs sévissent et effraient les populations dans des règlements de comptes sanguinaires. Jair Bolsonaro a fait de la sécurité de son peuple une affaire cruciale et défend le meurtre de bandits :
"Si l'un d'entre nous, civil ou soldat est attaqué et s'il tire 20 fois sur l'assaillant, il doit être décoré et non pas aller devant la justice"
- Autorisation d’exécutions de masse pour les bandits
- Autorisation du port d'arme pour citoyen au casier judiciaire vierge
- Abaissement de la majorité pénale à 17 ans
- Protection juridique des policiers lorsqu'ils utilisent leurs armes de service
- Élimination des programmes de libérations conditionnelles et d'aménagements de peines
- Création dans les 26 capitales de l’État, de collège militaire géré par des militaires
Une éducation apparemment de gauche
Pour Jair Bolsonaro, le système d'éducation est système empreint de populisme. Il souhaite donc changer radicalement les choses :
- Plus de financements pour les écoles primaires
- Suppression de l’endoctrinement et la sexualisation dans les manuels scolaires
- Mise en place de plus de cours de mathématiques, de portugais et d'enseignements scientifiques
Une économie ultra-libéral qui pourrait sauver le pays
Il n'y connait rien en économie et il assume ! Entièrement basé sur le projet de l'économiste Paolo Guedes, l'avenir de l'économie brésilienne semble entre de bonnes mains.
En 2015 et en 2016 le Brésil a subi deux récessions qui lui ont valu une croissance très instable et un taux de chômage flambant. Effectivement, se stabilisant à 6.7 % en 2011, le chômage grimpe jusqu'à atteindre les 13 % en 2017.
La nouvelle politique de Paolo Guedes consiste aux points suivants :
- Réduction importante des impôts
- Mise en place de la capitalisation du système de retraites
- Privatisation de la majorité des 141 entreprises publiques, il affirme que 200 milliards d'euros pourraient revenir à l’État donc une réduction de 20% de la dette
Sa politique est également très axée sur une ligne anti-corruption :
- Mise en place d'un système très restrictif du budget : "base zéro" afin de lutter contre la corruption
- Suppression de la moitié des postes de ministre pour éviter tous arrangements fiscaux
"Je serais incapable d'aimer un fils homosexuel"
Cette partie de son programme est souvent davantage mis en avant, pour ces propos racistes, xénophobes et misogynes. Effectivement, Jair Bolsonaro est un homme politique qui assume pleinement son dégoût des femmes, il l'a notamment montré en 2014 à Maria do Rosaria : "Je ne te violerai pas, parce que tu ne le mérites pas".
- Suppression des places réservées aux brésiliens noirs dans les universités
- Réduction de peines pour les féminicides
- (son programme n'aborde pas les sujets des LGBT)
Source image : égalité et réconciliation, RFI, francesoir
Le programme de Jair Bolsonaro repose sur 3 grands axes : la sécurité, l'économie et l'éducation, qui sont, en effet, les 3 grands points faibles du Brésil. Grâce à "l'extinction massive des bandits", à une économie ultra-libérale et à une éducation défaite du populisme, le nouveau Président va essayer de redonner aux Brésiliens un espoir d'un Brésil avant la crise de 2010, mais va-t-il réussir à imposer son racisme, sa xénophobie et sa misogynie ? Mais pense-t-il vraiment tout ce qu'il dit ou bien veut-il simplement attirer les médias ?
Source image : La Croix ("Que Dieu bénisse Bolsonaro et Trump, eux qui nous libèrelibèrent du communisme et de son esclavage !")
Si le sujet vous intéresse, je vous mets ci-dessous un lien vers un :
- Très court reportage de France 24 : https://youtu.be/00JI4SoO3p4
J'espère que ce premier article de 2019 t'a plu et a égayé ta curiosité.
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Je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel article tout aussi passionnant !
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