Source Photo : argoul
C'est quoi le Nutri-Score ?
Le Nutri-Score est un système d'information nutritionnel ou plus simplement un SIN, développé par des consommateurs, des scientifiques, des industriels et des distributeurs. Cette petite étiquette permet, avec ses lettres allant de A à E et de ses couleurs allant du vert au rouge, de classer les produits en fonction de leurs apports nutritionnels. Cependant les produits tels que : les thés, cafés, levures et boissons alcoolisées ne disposent pas de la mise en place de ce logo. Mais ce SIN a également d'autres objectifs :
- mieux informer
- pousser les industriels à améliorer la composition de leurs produits
- aider les consommateurs à mieux comparer
Source Photo : Youtube
Un Nutri-Score qui aide les consommateurs
Grace à son étiquette colorée, le Nutri-Score est devenu en quelque temps un point de repère pour une grande partie des consommateurs. Il est vrai qu'avec une si grande simplicité de lecture et une telle intuitivité les consommateurs se réfèrent à ce SIN, permettant de rapidement différencier, dans un même rayon, les bons produits des mauvais. Ce nouveau système permet de débarrasser les clients des tableaux nutritionnels et de la liste des composants quel que peu énigmatique. Le Nutri-Score permet également de donner plus de visibilité aux produits souvent délaissés, les produits des terroirs ou biologiques, aux profits des produits friands de superflus marketing. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, commente avec enthousiasme l'instauration du Nutri-score qui permet de lutter contre les inégalités sociales sur la question de l'alimentation car le prix du produit ne varie pas à cause du logo.
Des failles dans ce nouveau système ?
Malgré l'aide donnée, le Nutri-Score enfonce un couteau dans le dos des consommateurs. Il est déjà important de dire que l'apposition de SIN est simplement à titre facultatif pour les distributeurs et pour les fabricants (dû au règlement européen de 2011). De plus, Yves Lévy et trois autres chercheurs ont démissionné de leur poste faute de lien avec l'industrie agro-alimentaire, qui devait peut-être exercer une pression sur cette mise en place et mal influencer les jugements. Car souvent, allier plan de santé et industriels n'est pas forcément une bonne idée. Il vrai que lorsqu'on se penche sur le calcul du Nutri-Score, on a une forte impression que les industriels ont réussi à mettre leur petit grain de sel. On remarque que le Nutri-Score ne tient pas compte de la fréquence de consommation du produit et les additifs, colorants, conservateurs. Les féculents (pomme de terre, manioc, taro, tapioca), aussi, ne sont pas retenus dans le calcul du SIN.
Sources Photos : Rica et RTL
La mise en place du Nutri-Score en France
Après 3 années de réflexion, le 31 octobre 2017 Agnès Buzyn, Stéphane Travert et Benjamin Griveaux ont signé l'arrêté d'application de ce système d'étiquetage des aliments, auquel quelques mois avant, en avril, des groupes comme : Auchan, Leclerc, Intermarché, Casino, des industriels tels que : McCain, Danone et Fleury Michon, Bonduelle, Mont Blanc, Activia, Marie et 33 autres, si étaient alliés. Fondé sur le rapport de Serge Herberg (scientifique) et mise en place dans le cadre de modernisation santé ; le fonctionnement du Nutri-Score a su séduire les membres du jury (consommateurs, industriels, distributions, scientifiques) par cette facilité de lecture. En effet ce système classe de A à E le produit. A étant pour les produits riches en nutriments "sains" et E étant pour les produits trop gras, trop sucré et trop salé. L'échelle de couleurs utilisée permet aussi une bonne compréhension , rouge pour les mauvais élèves et le vert pour les bons.
Cependant le Nutri-Score ne fait pas l'unanimité aux près des scientifiques et des industriels. Effectivement, les géants de l'industrie agro-alimentaire tel que : Coca-Cola, Mars, Mondelez, Nestlé, refusent de poser ce logo sur leurs produits. Ils affirment que ce SIN ne serait pas efficace, qu'il serait mal conçu. A la place de ce système, il en propose un autre le SENS (ci-dessous) mais qui pour le gouvernement français ne serait pas efficace comparé au Nutri-Score, jugé comme" mesure d'accompagnement ", d'après Agnès Buzyn. L'ONG Corporate Europe Observatory dit que les industriels : Coca-Cola, Mc Donald's et Nestlé ont mené deux études sur les consommateurs pour démontrer que l'ancien SIN était lucide. Cependant l'Anses affirme que" L'analyse montre qu'aucun des cinq systèmes d'information nutritionnelle examinés ne peut-être qualifié de pertinent au regard des enjeux actuels de santé publique ".
La santé de la population se dégrade à cause des chaînes de fast-food et des plats industriels. Toutefois, comme dit précédemment, le calcul du Nutri-Score n'est pas vraiment à la hauteur de ce problème. Autant pour le manque de prise en compte de certains composants (additifs, colorants, consommateurs) que pour la simplicité de leurs calculs. Effectivement basé sur un système nommé FSA qui est un algorithme, une portion de 100g est prise afin d'évaluer le pourcentage d'aliments à favoriser (fibres, protéines, légumes, fruits) et les aliments à limiter (acides gras saturés, énergie, sel, sucre). Plus le score est faible plus le produit est de bonne qualité. Alors que NOVA un SIN international : range les aliments par rapport à leur degré de transformation industrielle.
Mais face à cette défaillance de système et à la concurrence des autres SIN, un test sur 60 supermarchés a été effectué dans des magasins participants. Des chercheurs relèvent des problèmes liés à la trop faible proportion de produits étiquetés par rapport aux chiffres communiqués se qui diminuait les résultats significatifs. Il y avait de trop grandes disparités d'une grande surface à une autre. Le FFAS rétorque violemment que ces enquêtes ne sont que " partiales et partielles ". Malgré ces problèmes, le Nutri-Score remporte le test avec brio et est maintenant, lentement en train d'apparaître sur nos produits.
Sources photos : Marianne, Wikipédia, Gala, Twitter
Les autres logos nutritionnels
SYSTEME D'ETIQUETAGE NUTRITIONEL SIMPLIFIE (SENS)
Ce système, développé par FCD, de logos basé sur quatre couleurs indiquent la fréquence à laquelle le produit doit être consommé.
NUTRI-REPERE
Développé par ANIA, ce système permet aux consommateurs de connaître les valeurs numériques et les pourcentages d'une portion du produit par rapport aux apports nutritionnels de base, avec l'aide d'une seule couleur.
TRAFFICS LIGHTS
Mis en place au Royaume-Uni, le Traffics lights est un système permettant aux consommateurs de connaître les valeurs numériques et les pourcentages d'une portion du produit par rapport aux apports nutritionnels de base.
Source Photo : nutrition uk, culture nutrition, alliance 7
D'autres moyens pour une consommation plus contrôlée
Des applications scannent
Depuis maintenant un certain temps des applications mobiles se développent, voyant de nombreux consommateurs plus soucieux de leur consommation excessivement industrialisée. Des applications comme : Yuka, OpenFoodFacts, Kwalito ou bien encore Y'a quoi dedans, utilisent un fonctionnement commun : le scan de code QR. Il suffit d'ouvrir l'application, ouvrir l'icône pour scanner et après le scan, l'application indique les différents composants lucidement.
Une alternative aux grandes surfaces
Ou si la technologie n'est pas vraiment votre amie, une alternative est possible : bannir les supermarchés et hypermarchés! Cela paraît simple dit comme ça mais notre mode de vie et de consommation a été pratiquement tourné exclusivement vers les grandes surfaces. Elles ont permis un gain de temps en rassemblant une grande diversité de produits dans un même endroit (boucherie, poissonnerie, librairie,...) et un gain aussi d'argent en proposant des prix très bas. Toutefois, ces supers et hypermarchés ont un point faible de taille : la santé. En effet les grandes surfaces ne riment pas avec le mot santé, quand les mots : addictifs, perturbateur hormonal, cancérogène, diabète, hypertension, etc..., se mettent en travers.
Mais par contre marché et santé, si ! Acheter ses légumes et fruits frais à son commerçants d'à côté, n'est pas mieux ? Des magasins qu'on nomme vrac, propose une large gamme de produits sans emballage et sans (trop) produit chimique (pas toujours). Une autre possibilité consiste au fait maison, comme les jus de fruits, le pain, les raviolis, la mayonnaise, les gâteaux, les biscuits et pleins d'autres choses.
Des mots à bannir
Mais si les grandes surfaces te sont vraiment indispensables et que tu n'es pas l'ami(e) de la technologie, une technique simple est possible. Évaluer la liste des ingrédients ! C'est simple, premièrement lorsque la liste est très longue ce n'est pas forcément une bonne chose, deuxièmement les indications avec des E suivis de chiffres sont des addictifs ; moins il y en a mieux ça. Dernière recommandation, si il y a beaucoup de mots incompréhensifs, c'est un produit ultra-transformé donc avec peu de valeurs nutritionnelles.
Sources Photos : BioDinerMinceur, Wikiédia, Facebook et Itunes
Apple
Tu retrouveras juste en-bas des liens pour approfondir le sujet (n'oublions pas qu'ExpressHebdo est un concentré d'informations en express !) :
- Sur l'industrie agro-alimentaire : https://youtu.be/7RXHDEi79EI
- Sur le nutriscore : http://inpes-videos.com//2018/nutrition/nutri-score-infographie.mp4
J'espère que ce nouvel article t'a plu et t'a permis de mieux comprendre le sujet.
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