"L'esclavage est l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux", Convention de Genève, 1926

Les européens (notamment les portugais et les espagnols) poussés par de nouvelles technologies, se lancent à la conquête des mers et des océans au cours du XV ème siècle et XVI ème siècle. De ces nouveaux horizons découverts, ils explorent une terre peuplée d'autochtones mais principalement de terres fertiles qui offrent des produits que nuls occidentaux ne connaissaient auparavant. Ils nommeront cette terre : Amérique. A partir de là, des commerçants vont commencer à vouloir exploiter ces terres pleines d'argent, mais pour cela une grosse main d’œuvre est nécessaire. C'est comme cela que commença le commerce triangulaire et par conséquent la traite négrière. Il existe, tout d'abord, trois différents types de traites négrières, présentent dans l'Afrique de l'ouest, centrale et australe : orientale, occidentale et intra-africaine. Toutes se définissent par trois critères : la présence de réseaux d'approvisionnement organisés et intégrés, le lieu de capture et de servitude doivent être éloignés et la présence d'un échange commercial entre producteur et acheteur.

Cette traite négrière est au cœur de ce commerce triangulaire, c'est une sorte de monnaie d'échange, utilisée par les européens. D'après une estimation ; entre le XV ème et le XIX ème siècle environ 12 millions d'africains ont été déporté entre l'Afrique et l'Amérique (1 million et demi sont morts durant la traversée). Elle est échangée contre des armes, de l'alcool, des textiles et des bijoux. Ensuite ces esclaves sont parqués, triés, estimés et transportés à destination de l'Amérique du Nord, des Antilles, de l'Île Maurice et du Brésil. Toujours au statut d'objets asservis, ils servent à cultiver les champs et parfois servent d'esclaves de maison. Sous les coups de fouets de leurs propriétaires, les esclaves cultivent du sucre, coton, café, tabac et produisent du rhum. Ce sont ces produits que les européens achètent pour l'Europe. Via les chartes et les franchises signées le commerce perdure, avec la contribution des esclaves à l'essor économique des grands ports et permet l'enrichissement des pays.

Bien avant l'air des nouvelles découvertes, l'Afrique était déjà un endroit où les occidentaux avaient la main sur les populations. Au début du XV ème siècle, les colons européens se sont chargés de conquérir et de peupler la terre africaine. Ils ont pu, grâce à cette acquisition, disposer de davantage de ressources, accroître leurs fortunes, posséder plus de terres cultivables et élargir leurs territoires.

Cette domination occidentale en terre africaine a commencé à diminuer au XX ème siècle. C'est grâce aux grandes figures africaines comme Nelson Mandela, Félix Houphouët-Boigny, qui ont lutté pour l'indépendance et l'émancipation de leurs pays que les indépendances ont eu lieu. Le premier pays africain à être indépendant est le Liberia en 1847 et le dernier est la Namibie en 1990.

Au cours des années, certains pays européens prennent conscience de leur actes et changent les choses. Ils commencent par abolir les traites négrières : en 1807 le Royaume-Uni est le premier, s'en suit les États-Unis un an plus tard et la France en 1815. Ils en font de même pour la question de l'esclavage, qui s'était intensifiée avec la création des marchés nationaux après l'interdiction des traites négrières. En 1833, le Royaume devient le premier pays à abolir l'esclavage, en 1860 c'est le tour des États-Unis et enfin de la France en 1848. A présent la totalité des pays d'Afrique sont indépendants de leurs anciens colons.

Actuellement, la Chine signe plus d'un tiers de ses contrats internationaux de projet de construction en Afrique. En 2009 elle est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique, en 2013 ces IDE en Afrique ont cru de 44% ...

Cela fait maintenant plus de 50 ans que les relations, les échanges entre cette deuxième puissance mondiale et l'Afrique existe, néanmoins ce n'est que récemment que le terme "Chinafrique" a fait irruption. C'est une histoire qui a commencé en 1955. Pendant la guerre froide, à Bandung, 29 pays du tiers-monde se rencontrent pour une conférence et établissent deux faits. Ils définissent le mot "tiers-monde" et mettent en place le souhait d'une coopération entre les états pour des intérêts mutuels. A ce moment là, la Chine a besoin d'alliés afin de lui apporter du soutien politique et diplomatique pour les instances internationales, telles que l'ONU par exemple. Dans son viseur, l'Afrique. Un espace qui détient 31% des terres cultivables non cultivées sur terre, qui possède des terres et des sols riches en ressources et en matières premières et qui est de plus en phase de faiblesse. Ébranlée politiquement, économiquement et structurellement après les décolonisations, elle se trouvait dans une impasse. La Chine décide donc d'établir des partenariats avec un grand nombre de pays africains. Début 1950 le nombre de partenaires s'élevait à 17, alors qu'en 1960 il était 40 (à présent tous les pays africains sont partenaires de la Chine, sauf l'Estawini, partenaire de Taïwan). Elle finance notamment de nombreuses constructions et fait des prêts, comme : la ligne de chemin de fer entre la Zambie et la Tanzanie en 1965 et le projet de métro aérien d'un prêt de 575 milliards de dollars en Angola (qui affiche à 40% des échanges commerciaux avec la Chine). Bien sûr ce partenaire chinois ne fait cela pas par pure amabilité, il en tire évidemment des bénéfices de ces prêts et de ces financements. Pour les prêts par exemple, sur chacun d'eux il gagne de l'argent avec les intérêts. Du côté de ces financements, la Chine peut souvent, en échange, exploitées les ressources du terrain.

Ces échanges "gagnant-gagnant" comme le dit Xi-Jiping, sont devenus de plus en plus importants. Chaque année les montants des échanges augmentent jusqu'à en devenir capitaux pour l'Afrique. En effet, pour elle ses relations chinoises sont très avantageuses car les investissements stimulent la croissance économique et le développement. Les chinois mènent aussi une politique non-interventionniste (au contraire des européens) et sont très peu regardant vis-à-vis de la situation politique du pays. Une étude a été menée par Afrobaromètre en 2016. Selon cette même étude, sur 50 000 personnes interrogées (issues de 36 pays différents), 63% pensent que l'influence de la Chine sur le continent est positive. C'est au Mali, Niger et Liberia qu'on y retrouve les taux les plus élevés et les taux inférieurs à 50% sont au Maroc, Egypte, Ghana, Algérie, Lesotho, Zimbabwe et Madagascar. Un autre sondage démontre également que 56% des personnes pensent que l'aide de développement donnée, apporte beaucoup à leur pays (l'investissement dans les bâtiments et le bas coût des produits sont bien vus).

Cette présence devenue vitale n'a pas été du pur hasard. La Chine a, comme le dit très bien le Journal de l'Economie "une Chine tirant profit de tous les leviers de puissance à sa disposition". Ce qui nous mène au niveau inférieur. A l'appui ses contrats, ses accords qui lui permettent de mettre la main sur le pays et ses ressources. Comme on le dit dans le jargon de l'économie, le land-grabbing, ou plus simplement l'accaparement des terres est une pièce maîtresse dans la stratégie chinoise, car ne possédant quasiment plus de terres à cultiver (sûrement par faute des usines), les sociétés, entreprises chinoises exploitent les sols fertiles africains, menant à une raréfaction des matières premières. Toujours selon l'étude d'Afrobaromètre, 10% n'approuve pas la Chine pour son avarice de matières premières et 7% pour l'accaparement des terres arables. Mais peu sont conscients des arrières-coulisses et restent hypnotisés devant la grande puissance de la Chine. Descendons plus bas, là où l'influence se fait plus oppressante. Elle se présente sous différentes formes, elle est par exemple présente dans la création de la télévision officielle chinoise la CCTV en Afrique ou bien la fondation de 54 centres Confucius pour l'apprentissage du mandarin à travers l'Afrique. Ce sont des espaces qui sont au cœur de la diffusion de la propagande chinoise, elles modèlent ces habitants au modèle communiste de la Chine. Cette influence leur permet aussi d'avoir la main sur la politique étrangère des pays.

Finalement, cette stratégie chinoise d'aide n'est en réalité qu'un leurre de plus. D'une main ils offrent des infrastructures, des investissements et de l'autre ils tirent les ficelles discrètement, tel un pantin. Ils pillent les ressources, les matières premières, ils poussent les pays dans une impasse financière par faute d'endettement et ils propagent leur propagande. Alors, cette arrivée chinoise sur le continent africain ne serait-il pas la colonisation du XXI ème siècle ?

Le magazine Jeune Afrique est un hebdomadaire prônant la liberté et l'indépendance du continent africain. En 1960 à Tunis, Béchir Ben Yahmed lance le magazine au départ nommé Afrique Action  mais pour des raisons politiques la maison d'édition déménage à Paris. Ce magazine propose chaque semaine un large panel d'informations que ce soit axé sur l'Afrique ou l'international. Il traite de sujet très divers des enjeux politiques aux enjeux sociales en passant par l'environnement.

L'Union Africaine, succède à l'Organisation de l'Unité Africaine, en juillet 2002 en Afrique du sud. Au départ OUA (créée juste après le début des décolonisations en 1963) avait avant tout pour but d'effacer les traces de la colonisation et de l'apartheid. C'est donc en 1999 que les états africains  décident de voir plus loin l'avenir du continent. Ils veulent pouvoir, grâce à cette union, imposer l'Afrique sur le devant de la scène internationale de manière prospère sur la totalité des domaines et suivre leur ligne directrice qu'est le panafricanisme.

Pour se remémorer et honorer la mémoire des esclaves qui vivaient dans des conditions abominables et également faire honneur à la date d'abolition de l'esclavage, une journée y est dédiée le 10 mai. La France est le premier et le seul pays du Monde a donné une journée pour la mémoires de ces millions d'esclaves.